EUROPE

Suède

Le pays le plus en pointe est la Suède.

Sous l’autorité du Ministère des Transports, les organismes comme VTI ou Trafikverket travaillent sur différents pilotes/démonstrateurs avec les 3 technologies :

 Le pantographe/caténaire
avec un tronçon déjà construit et opéré, avec Siemens et le constructeur Scania.

– le rail conductif
avec Elonroad à Lund et  Elways près de l’aéroport d’Arlanda et le français Alstom avec Volvo Trucks.

– l’induction
avec la société Electreon sur l’Ile de Gotland dans le sud du pays.

D’ici un an environ un choix sera effectué par les autorités gouvernementales, mais il est encore possible d’avoir 2 solutions qui coexistent.

Allemagne

Avec des fonds en partie publics (Etat et Länder), l’Allemagne est le second pays le plus avancé avec  un ancien projet comme ENUBA, ou le récent projet e-Highway ELISA (electrified, innovative heavy traffic on the autobahn) qui démarrera sur un tronçon de 2x 5 kms sur l’autoroute A5 entre Langen et Weiterstadt dans le Land de Hesse.

Deux autres « field tests » sont en cours, toujours avec la technologie e-Highway de Siemens et le camion hybride R 450 de Scania : sur l’A1 dans le Schleswig-Holstein avec le Land et les Ministères des Transports et de l’Environnement, et sur la route fédérale B462 dans le Baden-Württemberg.

La société israélienne Electreon vient juste de signer un contrat de Navette E-bus, chargée par le premier réseau routier électrique sans fil en Allemagne, et qui sera exploité par Karlsruhe Transport Company : il s’agit d’une ligne de bus qui reliera le nouveau centre de formation EnBW dans le port rhénan de Karlsruhe au système de transport public local.

A noter que la société allemande Magment réalise surtout pour le moment des briques technologiques pour systèmes de recharge par induction en mode statique et que la société Bombardier, avec son système « Primove » après avoir démontré un réel savoir-faire, et développé plusieurs projets opérationnels de recharge statique en Allemagne semble s’être retirée du marché de la recharge dynamique

Des équipementiers automobiles allemands tels que Robert Bosch, Continental ou Hella possèdent également des solutions de recharge statique par induction.

Espagne

Dans le sud de l’Espagne, La ville de Malaga (Andalousie) a monté un projet nommé Victoria de bus rechargé par induction en mode statique au début et à la fin de la ligne, mais en recharge dynamique sans contact pendant 1 km.

Le consortium Victoria est composé de 5 partenaires: Endesa, qui dirige le projet, Isotrol, Mansel, Conacon et Empresa Malagueña de Transportes (Malaga Transport Company), avec la collaboration de deux PME (MC2 et Omeca) et de 3 organismes de recherche (Fundación CIRCE , Université de Malaga et Association pour la recherche et la coopération industrielle d’Andalousie).

Il est question également d’un projet en recharge dynamique sans contact sur l’autoroute A381 près de CADIX.

Italie

Dans le nord de l’Italie, la société d’exploitation de l’autoroute A35 qui relie Brescia, Bergame et Milan, en phase avec le concédant Concessioni Autostradali Lombarde (CAL), vient de signer début septembre un partenariat avec Scania et Siemens pour électrifier dans les deux sens de circulation une section à 3 voies de l’A35 sur 6 km entre le péage de Romano di Lombardia et la sortie Calcio.

Dans un premier temps, l’objectif consiste à vérifier l’efficacité, l’efficience et la durabilité économique et environnementale du projet.

Des structures plus académiques, comme par exemple le Centro Politechnico de Turin, travaillent sur l’induction, notamment dans le cadre de la structure CARS@PoliTO – Center for Automotive Research and Sustainable Mobility.

France (en dehors d’E-WAY CORRIDOR…)

La France n’est pas en reste mais n’a pas encore affiché de position officielle allant jusqu’à une feuille de à l’inverse de la Suède ou de l’Allemagne mais les travaux sont en cours au sein du Ministère des transports.

L’institut VeDeCom est le plus en pointe sur la recharge dynamique par induction.Il a soutenu le projet européen FABRIC avec Qualcomm Halo et souhaite développer sa propre technologie et une première piste d’essai ; il dispose de compétences et de matériels permettant de contribuer à des tests en induction comme en conduction.

Depuis plus de 8 ans, la société Alstom développe une application routière de sa technologie APS initialement mis en place pour les tramways ; après sa participation au projet suédois « Slide-in », elle compte monter une piste de test de 500 m pour un poids lourd et un véhicule utilitaire léger de PSA, dans le département des Yvelines, avec l’aide de l’Institut VeDeCom, pour valider la technologie et préparer un démonstrateur sur autoroute.

A noter également que le groupe de travail New Charging Technologies mené par Leonard, la plateforme de prospective et d’innovation de Vinci, et regroupant les expertises d’Eurovia, Vinci Autoroutes et Vinci Energies, explore actuellement des solutions de charge dynamique, en collaboration avec les acteurs clés du secteur (industriels et centres de recherche), avec notamment un partenariat avec la société Israélienne Electreon.

ASIE

Chine

On dispose de très peu d’information actuellement sur la Chine mais il est fort à parier que d’importants développements vont avoir lieu ou sont déjà en cours.

Une route électrique alimentée au sol par du « solaire » est néanmoins en cours de test.

Les  sociétés ZTE Corporation (China) et BYD semblent s’activer sur le sujet.

A suivre…

Corée du Sud

En Corée du Sud, le prestigieux institut de recherche KAIST a développé la technologie OLEV.

Après plusieurs opérations de test, un démonstrateur grandeur nature est en cours à Gümi avec un bus électrique alimenté par induction et un nouveau projet va être lancé à Daejon, toujours pour un bus.

Pour poursuivre son développement à l’international, le KAIST a créé la startup WiPowerOne en charge de la commercialisation et de l’industrialisation des solutions.

Le gouvernement coréen prévoit de construire des routes électrifiées capables de recharger les batteries des voitures et des camions qui roulent rapidement dessus d’ici 2030.

Le ministère des Terres, des Infrastructures et des Transports a annoncé le 18 octobre dernier qu’il avait établi la Stratégie de développement des technologies routières (2021-2030) pour réaliser un plan de construction de futures routes « intelligentes «  intégrant l’intelligence artificielle et l’internet des objets.

Japon

Au Japon, le développement passe par les constructeurs automobiles :

  • Mitsubishi travaille avec l’Alliance Renault Nissan sur l’induction en recharge dynamique.
  • Nissan travaille sur la recharge par induction en mode statique, de même que Toyota avec sa filiale américaine Toyota Motor Corporation

D’autres acteurs tels que Toshiba sont également actifs.

Les structures académiques sont largement sollicitées, comme par exemple « Toyohashi University of Technology ».

Inde

En Inde, le gouvernement envisage de construire une autoroute électrique (à partir de la solution e-Highway de Siemens) sur la voie express proposée Delhi-Mumbai dans les trois prochaines années pour stimuler la mobilité électrique dans le pays.

Le plan a été révélé par le ministre indien des transports routiers et des autoroutes Nitin Gadkari au parlement.

Dans un premier temps, une autoroute électrique pilote de 10 km sera construite avec des lignes électriques aériennes pour alimenter les moteurs des camions et des bus.

Le pilote sera réalisé par le Ministère des transports routiers et de la voirie en collaboration avec le Département des industries lourdes.

Des sources proches du plan ont déclaré au Times of India que le tronçon de 10 km de l’autoroute électronique nécessiterait un investissement d’environ 2 milliards de roupies (29 millions de dollars).

Les constructeurs de camions seront engagés pour produire certains prototypes à des fins de test.

Israël

En Israël, le principal acteur est la société Electreon qui se spécialise dans la recharge dynamique avec des projets à Tel Aviv, mais aussi en Suède et en Allemagne et des partenariats avec des sociétés françaises.

Une Installation pilote est en exploitation à Tel Aviv, financée par le gouvernement israélien (navette bus propulsée en dynamique entre l’Université de Tel Aviv et la station ferroviaire).

Electreon travaille également en recharge dynamique sans contact avec l’Alliance Renault/Nissan/Mitsubishi.

Emirats arabes unis

La société coréenne WiPowerOne, spin-off du KAIST a été retenue pour mettre en œuvre un projet de recharge statique et dynamique de bus et de véhicules légers à Dubaï.
Il s’agit du projet « Silicon oasis ».
Après une première phase d’étude, une deuxième phase  a pour but de mettre en place un démonstrateur sur une ligne de 10 kms dont 1 km en recharge dynamique.
Son lancement a été retardé en raison du Covid 19 mais reste prévu pour 2021

AMERIQUE

USA

Aux USA, il  existe de nombreuses réalisations et de tests dans le domaine de la recharge statique sans contact (ou l’induction), avec les sociétés Hevo Power, Momentum Dynamic, Wave (avec l’Utah State University), WitriCity (qui a racheté Qualcomm Halo IPT dans le domaine de l’induction), Ossia et EVATRAN.

Par ailleurs, une expérimentation de camions hybrides alimentés par le système e-Highway de Siemens en Californie) a eu lieu près de Long Beach.

De futures expérimentations sont très certainement en cours bien que l’approche Tesla avec ses « mega-batteries » notamment pour camions et son infrastructure de recharge très rapide représente une option possible.

A suivre donc..